A mon sens, la réelle question n'est pas de savoir qui peut la voir, mais qui peut l'accueillir.
Economiquement, le maximum de bénéfice est moins au profit du pays qui gagne qu'à celui qui accueille la coupe, d'où les âpres batailles politiques précédent la sélection du pays.
Quels sont les effets économiques d'une coupe du monde? Essentiellement, c'est l'afflux de voyageurs qui viennent voir les matchs. Il faut qu'ils se logent (Money!), il faut qu'ils se nourissent (Money!), ils achèteront les produits dérivés (Money!), ils voyageront au sein du pays d'accueil (encore money!), ils se prendront un sandwich et un coca dans le Stade (toujours Money!). Entre les matchs, ils visiteront les attractions locales (Gling Gling!). Et puis, certains qui n'auraient jamais mis les pieds dans ce pays auront l'occasion de le découvrir, et peut-ête d'y revenir (futur Gling Gling!).
Donc le Mondial attire des gens, et avec eux de l'argent. Mais pour accueillir une coupe du monde, il y a de grosses contraintes: Il faut des lieux de résidences pour les joueurs et les supporter (avec les critères de sécurités adaptés), il faut de grands stades, il faut des infrastructures de transport (trains, routes, aeroports) en bon état et très développé, un service de sécurité à la hauteur en ces temps troublés, et enfin, un poids politique international suffisamment pesant pour faire pencher la balance de son côté.
Si un pays en voie de développement veut avoir la coupe du monde chez lui, il lui faut toutes les infrastructures sportives, de logement et de transport. Généralement, elles sont, sur place, très insuffisantes, et cela nécessiterait de TRES lourds investissements qu'il ne peut supporter financièrement. Donc il se retrouve disqualifié d'office. D'autre part, les pays industrialisés ne manqueront pas de le faire remarquer afin de récupérer leur part du gateau (nous on a déjà les stades et tout.... allez: on peut la faire dès demain si vous le voulez).
Donc le vrai bénéfice financier d'une coupe du monde leur est fermé, et pour encore longtemps, ce qui réserve bien la coupe aux pays industrialisés ou post-industriels.
OK, je modifie ma phrase en réponse au "Prince Charmant!": les PVD ne passent pas le premier tour de sélection. Ils sont écartés presque immédiatement. Et ces derniers, conscients de l'effort à fournir, ne se proposent généralement pas.